Les DSI dans la course au changement

Cinq mois d’attente sont nécessaires en moyenne avant la réalisation d’un projet informatique, un délai jugé néfaste à la productivité et à la compétitivité. Tel est le principal constat dressé par VMware à l'occasion d'une étude qui révèle que les deux tiers (66 %) des décideurs informatiques en France, comme leurs homologues européens, estiment que ce délai d’attente entre les demandes exprimées par les métiers et la mise à disposition réelle de nouveaux services par la DSI impacte l’activité de leur entreprise.

Cet écart a des répercussions sur l’entreprise en matière de performances, de compétitivité et d’opportunités de croissance. Les décideurs informatiques estiment en effet qu'il réduit la capacité d'innovation au sein de toute l’entreprise (36 % d'entre eux), cause la perte de clients au profit de concurrents plus réactifs (35 % d'entre eux) et la productivité du personnel (24 % d'entre eux). Ce déséquilibre a également un impact sur les salariés, qui sont 44% à juger la situation démotivante.

À l'heure où les entreprises entrent tant bien que mal dans la nouvelle ère du cloud, cet écart est une source de pression supplémentaire pour les services informatiques. Selon l'étude menée par Vanson Bourne pour VMware, 59 % (vs 69% en Europe) des DSI français estiment que leur service souffre d’une forte pression de la part de leur directeur général, des directions métiers ou du conseil d'administration pour moderniser leurs systèmes d'information au cours des 12 prochains mois. Ils ont ainsi pour objectifs de réduire les coûts informatiques (51 %), de mettre en place un cloud hybride (37%) et de migrer une plus grande partie de leur infrastructure dans le Cloud (48 %).

En outre, on note que la problématique de sécurité des données et leur localisation s’avèrent être un sujet de préoccupation pour la moitié des DSI en France.

« Un écart de près d’un semestre entre les attentes des métiers et ce que peut réellement proposer leur département informatique représente un décalage immense. Il ne faut pas minimiser la pression à laquelle les départements IT font face dans cette nouvelle ère du Cloud et de la mobilité qui transforme la façon dont les entreprises doivent fonctionner pour rester compétitives, » déclare Hervé Uzan, Président & Directeur Général VMware France. « Ces sociétés considèrent à présent l'informatique comme un moteur d'innovation; Quelle que soit leur taille, elles ont besoin d'une infrastructure informatique leur permettant d’accélérer, d'évoluer au gré des besoins des métiers, d'accroître l'automatisation afin d’alléger le processus de gestion, d'augmenter la productivité et de soutenir l'innovation. Les investissements doivent donc se concentrer sur des ressources informatiques à même d’impacter positivement l'activité d’une entreprise et de réduire ce décalage. »

Un défi à relever face aux entreprises plus petites

La pression concernant la production de solutions informatiques est ressentie comme un défi par de nombreuses entreprises. Plus d’un DSI sur deux (52%) reconnaît que des concurrents de moindre envergure peuvent déployer plus rapidement des ressources informatiques modernes, et s'adapter plus rapidement aux évolutions du marché. Ainsi, les DSI français (82 %), de façon encore plus marquée que la moyenne européenne (73%) s'inquiètent ou se sentent menacés par des concurrents de plus petite taille.

« À l'heure où l'économie passe d'une phase de reprise à une phase de croissance et d'optimisme, l’activité des entreprises atteint un rythme sans précédent, » commente Rob Harborn, économiste principal pour le CEBR. « Avec l'émergence de la nouvelle vague d'innovation technologique, les organisations se livrent à une course effrénée pour trouver la méthode la plus efficace et la plus rapide qui permettra d’aligner les attentes des métiers avec les délais de livraison de l’informatique. Ce nivellement a en effet un impact quantifiable sur leurs performances. Celles qui ne parviendront pas à l'atteindre verront sans cesse entravés leurs efforts pour optimiser la productivité et saisir les opportunités de croissance.»

" La révolution en cours dans l’industrie financière, tirée par les nouveaux besoins de nos clients et par les contraintes réglementaires, nécessite de faire évoluer en profondeur nos systèmes d’information, tant dans leur contenu que dans la manière utilisée pour les développer. C’est pourquoi nous avons lancé début 2013 Continuous Delivery, projet dont le cloud computing est un pilier essentiel. Le Cloud s’inscrit dans une stratégie globale pour accompagner la transition numérique. Il constitue un socle important qui va nous porter vers plus d’agilité et d’innovation " déclare Carlos Goncalves, Directeur des Systèmes d’Information pour la Banque de Grande clientèle et Solutions investisseurs de la Société Générale.

Au-delà d'investissements budgétaires supplémentaires (68 %) et de la nécessité d'un meilleur alignement avec les objectifs métiers (63 %), 59 % des décideurs informatiques en France considèrent que le recrutement de talents plus compétents pour réduire cet écart est essentiel Sont également cités le besoin de donner plus de pouvoir au DSI face au conseil d'administration (31%) et de créer un poste de responsable numérique (21 %). Ces considérations témoignent de la nécessité d'employer les personnes adéquates afin de s'assurer que l’informatique contribue à augmenter la performance, la compétitivité et le potentiel de croissance des entreprises.

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