34 plans de reconquête industrielle : beaucoup de numérique dans les projets

Technologie : Le président de la République a présenté les priorités dessinées par le Conseil national de l'industrie, avec le ministère du Redressement productif et le cabinet McKinsey. Big Data, cloud, électronique... les innovations IT y sont très présentes.

François Hollande a présenté hier à l'Elysée en présence du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et de plusieurs autres ministres "34 plans de reconquête industrielle", destinés aux filières les plus porteuses pour "la nouvelle France industrielle".

Après une analyse "des marchés mondiaux en croissance" et "un examen précis de la place de la France dans la mondialisation pour chacun de ces marchés", des priorités ont été retenues selon trois critères: être sur un marché en croissance ou pouvant l'être dans l'économie mondiale, se fonder sur des technologies que la France maîtrise, occuper une position forte sur ce marché ou avoir un écosystème "académique, technologique, économique et industriel permettant d’y occuper une place forte".

Transition numérique

L'objectif annoncé est de préparer l'évolution de l'industrie dans la transition énergétique et numérique des 10 ans à venir, et de reprendre des parts de marché mondiales, en créant ainsi des emplois.

Parmi les 34 plans présentés, beaucoup se situent, totalement ou en partie, dans le domaine des technologies de l'information:

- les uns entièrement: logiciels et systèmes embarqués (un secteur de 10 milliards d'euros en France), hôpital numérique, Big Data ("on évalue à 8% du PIB européen la création de valeur liée aux Big Data à l'horizon 2020"), cloud computing ("en croissance de 25% par an"), e-éducation, souveraineté télécoms ("nouvelles infrastructures numériques"), nanoélectronique, objets connectés, réalité augmentée, services sans contact, supercalculateurs, cybersécurité.

- les autres partiellement: véhicules à pilotage automatique, textiles techniques et intelligents, réseaux électriques intelligents (ou smart grids), robotique, usine du futur...

Chaque plan sera animé par un chef de projet, "issu, dans la majorité des cas, du monde industriel et économique". Ils devront préciser les financements, en partie pris dans les investissements d'avenir, et les partenaires.

Selon le cabinet McKinsey, qui a préparé ces plans avec le ministère du Redressement productif, ces projets "concernent potentiellement 480.000 emplois à dix ans et représentent 45,5 milliards d'euros de valeur ajoutée dont près de 40% à l'export".

Source ZDnet.fr