"Osons la France": les start-up culture-médias en compétition

"Osons la France", l'événement mixte BtoB et grand public qui se tient du 4 au 7 décembre à Paris, a pour vocation de mettre en lumière les talents des entreprises hexagonales. Y sera notamment organisé un concours de start-up mettant en lumière l’innovation dans les secteurs de la culture et des médias.

Waheb Lekhal, le président de Culture First, sera sur la scène du Grand Palais le 5 décembre. Comme cinq autres dirigeants de start-up de l’industrie culturelle et des médias, il devra défendre son entreprise en six minutes chrono devant un jury de personnalités du monde de l’innovation, tels John H.Lewis Junior, fondateur de l’incubateur Tektos ou Christian Bombrun, directeur marketing, divertissement et nouveaux usages d’Orange. Un concours de start-up organisé dans le cadre d’Osons la France : du 4 au 7 décembre, cet événement mêlant conférence BtoB confrontant politiques et chefs d’entreprise, forum grand public et exposition mettant en valeur des projets innovants de grandes entreprises, d’ETI ou de PME. 45.000 visiteurs sont attendus au Grand Palais.

Désigné le 5 décembre, le gagnant fera partie de la prochaine promotion de l’Institut Multi-Medias (IMM), formation professionnelle visant les cadres et dirigeants du secteur des médias et de la communication. Le prix comprend également une mission d’étude d’une semaine aux Etats-Unis à la rencontre d’une vingtaine d’entreprises du secteur.

Coup de projecteur sur l'entreprise

C’est en novembre dernier que les six start-up ont été sélectionnées parmi une vingtaine de candidates issues du secteur de l’industrie culturelle et des médias. Depuis le démarrage de son service de sélection-vente de sorties culturelles fin 2012, Waheb Lekhal n’avait jamais participé à un concours. « C’était l’occasion de donner un coup de projecteur sur l’entreprise, explique-t-il. Par ailleurs, la formation promise au gagnant permettrait de faire le point sur des sujets aussi stratégiques que le marketing digital et le e-business». Si Culture First commence à gagner de la notoriété (7.000 inscrits à la newsletter, 20 000 visiteurs uniques par mois), elle se trouve en effet au stade où elle doit accélérer sur le plan commercial. De plusieurs centaines d’abonnés à ses « packs » de spectacles actuellement, elle veut passer à 10.000 adeptes sur le grand Paris, « un chiffre qui permettrait d’obtenir un niveau de rentabilité intéressant ».

Un entrainement avant de rencontrer des investisseurs

Pour les participants, se retrouver dans ce type de compétition est aussi un bon entrainement dans la perspective de rencontrer des investisseurs. Convaincre un jury de dirigeants n’est pas si différent que de persuader un investisseur de miser sur vous. Pour Culture First, cet apport financier permettrait d’étendre le service à des métropoles régionales. Pour le moment, la plateforme qui emploie 4 collaborateurs ne couvre que l’offre culturelle de Paris Ile-de-France. Le dirigeant compte aussi développer la clientèle d’entreprises et offrir de nouveaux services. En plus d’être un guide culturel et de permettre l’achat de « packs » de spectacles et d’expositions déjà composés, le site proposera bientôt une offre de produits dérivés en lien avec les événements (livre, CD, reproductions …).

Bruno Askenazi

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