L’open data en santé ne doit pas aller contre la liberté d’informer

C’est un paradoxe qui inquiète l’Association des journalistes de l’information sociale (AJIS). Alors que le gouvernement s’apprête, et c’est historique, à ouvrir grand les portes des coffres-forts où dormaient les données de santé, il pourrait dans le même mouvement entraver la liberté d’informer.

En effet, le projet de loi de santé que porte la ministre Marisol Touraine [discuté à partir du 7 avril] à l’Assemblée nationale, crée par son article 47 un « système national des données de santé » (SNDS). Il regroupe notamment les données complètement anonymisées de l’Assurance maladie jusqu’à présent quasi inaccessibles, celles des établissements de santé et des collectivités territoriales et en organise les nouvelles conditions d’accès.

Concrètement, aujourd’hui, les journalistes qui souhaitent travailler sur les données hospitalières, par exemple pour effectuer des « classements des hôpitaux », déposent une demande auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).

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