La Mutualité Française s’affiche comme un acteur majeur de la santé digitale

« Mettre l’innovation en santé digitale au service des patients » : c’est l’une des cinq propositions formulées par Etienne Caniard, président de la Mutualité Française, à l’occasion de son 41e congrès, en fin de semaine dernière.

Les mutuelles s’y sont déjà engagées et commencent à déployer, ici et là, via leurs établissements, des services de téléconsultation, des objets connectés facilitant le suivi de la tension par exemple, ou encore des robots capables « d’animer » des ateliers en Ehpad. La Mutualité Française contribue également à la mise en place d’un appartement témoin connecté, équipé de technologies numériques et domotiques qui permettent aux personnes en perte d’autonomie de tester des aides et des dispositifs qui faciliteront leur retour à domicile après une hospitalisation.

« Si les perspectives sont immenses, notamment en termes d’optimisation de l’organisation du système de soins et de prévention, il devient urgent aujourd’hui de s’interroger sur les moyens de rendre accessibles au plus grand nombre ces innovations tout en les évaluant », souligne Etienne Caniard. « Il faut mettre en place des garde-fous pour éviter notamment une trop forte individualisation des garanties qui se ferait au détriment de la mutualisation et de la solidarité entre assurés », ajoute-t-il, appelant à la création d’un lieu de débat pour traiter de ces enjeux.

Le débat était d’ailleurs au programme de ce congrès, sous la forme d’une table ronde qui a réuni Stéphanie Soares, administratrice de la MACIF, Etienne Minvielle, Professeur en sciences de gestion et titulaire de la chaire de management à l'Ecole des hautes études en santé publique, Carlos Jaime, directeur Santé et équipements médicaux de Samsung Electronics en France et Thierry Zylberberg, vice-président exécutif d'Orange et directeur d'Orange Healthcare. Pour Etienne Minvielle, nous sommes véritablement, avec la santé numérique, placés devant une innovation de rupture, qui se matérialise déjà par l’autonomie de plus en plus grande prise par le patient, et va se traduire, avec l’avènement prochain d’une médecine prédictive, par une remise en question du métier d’assureur.

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