Olivier Beaudet, Claranet France : Les 4 changements majeurs du marché de l’hébergement et de l’infogérance

A sa création en 1996, Claranet était fournisseur d’accès internet. Poursuivant sa croissance en Europe avec l’ouverture de 18 bureaux dans 6 pays européens, Claranet est aujourd’hui un acteur majeur des services d’hébergement et d’infogérance d’applications critiques.

Les dernières acquisitions réalisées en Grande-Bretagne et en France ont consolidé cette position et répondent à l’évolution continue du marché de l’IT.

Olivier Beaudet revient sur les quatre principaux changements que connaîtra le marché de l’hébergement et de l’infogérance à court et moyen terme :

1) Un monde centré sur l’application

Nous sommes au milieu d’une révolution logicielle. Comme le software devient progressivement la pièce maîtresse des entreprises de tous secteurs, la DSI est sous pression pour déployer, mettre à jour et fournir des applications de façon toujours plus efficace, mais avec moins de temps, moins de budget et moins de ressources.

Le marché des services d’hébergement se recentre sur l’application. Les infrastructures ne sont plus une préoccupation en tant que telle pour les organisations, mais sont désormais vues comme un outil qui doivent s’adapter à l’accélération des livraisons de logiciel.

2) Des plates-formes toujours plus agiles et hybrides

Les attentes des clients en terme de disponibilité, de performance et de sécurité des applications et des données augmentent rapidement. Et les temps d’arrêt peuvent coûter aux entreprises en moyenne 5000 € par minute. [1]

Ces contraintes ont fait naitre des modèles d’infrastructure et de livraisons hybrides plus agiles, qui utilisent différentes plates-formes de cloud computing pour fournir des services flexibles et adaptés aux besoins des applications critiques.

Mais l’agilité et la performance ne peuvent pas se faire au détriment de la sécurité. Les applications et les données sont reconnues comme les propriétés intellectuelles majeures dans l’entreprise, et à ce titre, elles doivent être protégées contre les cyber-attaques, mais aussi en terme de résilience.

Trouver un équilibre sera une tâche essentielle pour l’industrie au cours des années à venir.

3) Sécurité et protection des données renforcées

Comme les infrastructures continuent de traverser les frontières pour s’étendre sur les pays ou les continents, les données et leur cortège de restrictions en termes de légalité, de confidentialité et de sécurité, attirent l’attention du marché.

En parallèle, l’Union Européenne légifère sur la protection des données, la propriété intellectuelle et sur la protection de la vie privée.

Les mesures de sécurité et de mise en conformité s’imposent dans les services managés, et deviennent la priorité numéro 1 dans l’industrie du cloud. Les entreprises doivent désormais être au moins aussi vigilantes sur les certifications liées au périmètre du service de leurs prestataires que celles associées au périmètre de l’infrastructure.

4) Une approche orientée service

Avec l’avènement des données et des applications mobiles, ainsi que les possibilités infinies du cloud, nous nous dirigeons vers un monde dans lequel les entreprises s’appuient sur des écosystèmes différents, composés de clouds privés, publics et hybrides. Quand il y a autant d’options, la capacité et la qualité du service deviennent les éléments clés dans le choix des plates-formes d’hébergement.

En conséquence, les organisations favorisent de plus en plus une approche centrée sur le service et sur l’utilisateur. Elles peuvent ainsi bénéficier de toute l’agilité nécessaire à leurs applications, qui sont hébergées dans un environnement adapté à leurs besoins, quelle que soit l’infrastructure sous-jacente.

Le temps du prestataire unique qui gère l’ensemble des applications à travers un contrat cadre pour 7 ou 10 ans semble définitivement révolu. Les entreprises s’appuient désormais sur un écosystème de partenaires spécialistes, qui apportent un niveau de service cohérent avec les enjeux que relèvent chaque application.

Par Olivier Beaudet, Directeur Général de Claranet France

Référence
https://blogs.gartner.com/andrew-lerner/2014/07/16/the-cost-of-downtime/