FinOps : l’optimisation financière au pays du cloud

Pour les entreprises, le passage au cloud est presque toujours un moyen de profiter de flexibilité et de rapidité. Avec le cloud computing, vous pouvez faire tourner des milliers de serveurs en quelques minutes,
Le cloud facilite à ce point l’accès aux ressources qu’il devient très simple de déployer soi-même des environnements.
Pour garder le contrôle sur vos coûts, vous devez donc être particulièrement vigilants sur la gestion des autorisations et sur l’extinction de ces mêmes environnements. Offrir plus d’autonomie et de réactivité ne doit pas se faire sans cadre ni contrôle. Qui va surveiller que le coût de ces ressources fluctuantes n’explose pas d’un mois à l’autre ?
Le FinOps est un levier qui permet de maîtriser, voire d’alléger la facture, variable par nature, de son infrastructure cloud public.

Nous avons mis en place une démarche FinOps pour un de nos clients, acteur du luxe de renommée internationale. Ce dernier a en effet basculé ses sites e-commerce, institutionnels et événementiels, d’une infrastructure on-premise vers le cloud public AWS, et ce, à l’échelle mondiale. Nous vous expliquerons comment cette démarche lui a permis de concilier avantages fonctionnels et maîtrise budgétaire, tout en conservant son agilité et sa capacité à innover.

Rappel des principes de facturation d’AWS :
AWS utilise le principe du paiement à l'utilisation pour la tarification de plus de 160 services de cloud. Vous ne payez que pour les services dont vous avez besoin, tant que vous continuez à les utiliser et ce, sans contrat à long terme ou gestion de licence complexe.

  • Paiement à l’usage : Le paiement à l'usage vous permet de gagner en réactivité et de vous adapter facilement à l'évolution de vos besoins. Vous pouvez adapter vos activités suivant les besoins et non suivant des prévisions, ce qui réduit le risque de sur-positionnement ou de manquer de capacité.
  • Economisez en réservant des capacités : Avec les instances réservées, vous pouvez économiser jusqu'à 75 % par rapport à une capacité à la demande équivalente.
  • Tarifs dégressifs selon l'utilisation : Avec AWS, vous pouvez profiter de remises sur le volume et réaliser des économies importantes à mesure que votre consommation augmente. Cela signifie que plus vous utilisez ces services, moins vous payez au Go.

Avec le cloud, beaucoup d’entreprises découvrent des évolutions et des fluctuations surprenantes de leurs factures. Pour une société habituée aux lignes budgétaires fixes et programmées, la comptabilité du cloud public peut être déstabilisante.
Parce qu’elle s’adapte aux fluctuations, la facturation du cloud provider est fortement corrélée à l’activité de la plateforme. En toute logique, la facture d’un cloud provider doit augmenter si la croissance est au rendez-vous.

S’il est donc bien un aspect sur lequel les entreprises devraient être alertées quand elles décident d’opter pour le cloud public, c’est la spécificité de sa facturation : elle sera variable.
Elle n’est pourtant pas toujours bien assimilée. Pour nombre d’entreprises encore aujourd’hui, d’anciennes habitudes ont la vie dure. Il n’est pas rare d’oublier le décommissionnement d’instances non-utilisées qui alourdissent inutilement le prix à payer.
D’autre part, la flexibilité du cloud public a l’avantage d’avoir un socle très fin et modulaire. Il est donc possible d’agir sur de nombreux leviers techniques.
Reste que tout est facturable : c’est une particularité qui peut surprendre et fausser l’analyse. Voilà pourquoi il est indispensable de tenir à jour son inventaire, de dépiler, de révéler chaque couche d’infrastructure de façon à faire apparaître les redondances et les instances éphémères et permanentes.

Outre l’architecture et les usages, des éléments externes peuvent également impacter la facturation. Le trafic généré par les bots en est un. Quelques fois illégitimes, les bots peuvent représenter jusqu’à 40% du trafic.

L’objectif du FinOps est d’établir une ventilation des coûts par « business ou operation unit » et par environnement, mais aussi et surtout, de déterminer les moyens disponibles pour contrôler ou réduire les coûts induits par la consommation du cloud.
Il s’agit d’une démarche d’ingénierie. Elle vise à explorer l’ensemble de l’architecture existante et d’être capable, d'établir le degré de verbosité des technologies exploitées, de mettre en exergue les dérives de consommation, d’en expliquer les raisons et de préconiser de nouvelles solutions techniques répondant aux exigences fonctionnelles et surtout business.

La démarche FinOps mise en place
L’implantation de notre client est mondiale, tous les pays sont donc concernés par l’approche FinOps car tous sont consommateurs de ressources cloud. L’objectif consiste à maîtriser le budget du cloud AWS, voire à réduire les coûts à iso périmètre du nombre d’instances déclarées.

En tant qu’expert des migrations vers le cloud, mais aussi partenaire de longue date de notre client, nous avons une parfaite connaissance de ses socles techniques et de ses infrastructures. C’est pourquoi nous sommes les mieux placés pour définir les leviers nécessaires à l’optimisation budgétaire.

L’expertise FinOps peut être proposée par Claranet comme un audit one shot, mais l’approche récurrente a séduit notre client car ses projets web sont en perpétuel changement. Par conséquent, l’analyse que nous pouvons faire pour maîtriser ses coûts d’infrastructure sont challengés en permanence.

Nous avons donc appliqué une approche itérative dans la réalisation de cette prestation.
Une analyse globale au début de la prestation nous a permis de faire un état des lieux et de déterminer les grandes axes d’amélioration.
Ceci a donc permis d’établir une liste d’actions, en réponse à ces problématiques, qui ont été ensuite qualifiées et classées, en se basant sur les 3 indicateurs ci-dessous, pour constituer un backlog :

  • le gain estimé,
  • le temps de realisation,
  • l’impact sur le fonctionnement de la production.

La liste des actions est revue, complétée et repriorisée chaque mois par le Service Delivery Manager et un Gestionnaire Applicatif, pour déterminer les actions les plus prioritaires à réaliser lors de la prochaine itération (« Quick Win »).

« Nous avons amorti le service FinOps de Claranet dès le 2ème mois. Après 6 mois, nous avions réduit notre facture AWS de 15 000 Dollars par mois, économie qui est acquise ensuite pour toute l’année, soit 180 000 Dollars d’économie sur une année pleine.
Et nous avons encore des propositions de Claranet pour réduire les coûts, d’autant que nos projets continuent d’évoluer sur nos plateformes de Cloud Public.
La facture peut vite revenir à la hausse, d’où l’intérêt d’un service FinOps récurrent dans un contexte de changement régulier.», Service Digital Manager